Cela va sans dire, affronter le PSG, c’est se heurter à un mur en béton armé, incassable, infranchissable. Défaits une seule fois cette saison (!) par le Real Madrid en Champions League (1-0), les Parisiens abordent logiquement la réception du LOSC avec sérénité. Seulement voilà, impossible n’étant pas lillois, le club nordiste garde le secret espoir de réaliser l’exploit, celui de mettre l’ogre de la Capitale à mal dans son jardin princier…

Paris-Lille sur la même ligne

Alors comment faire ? Déjà, ne pas se présenter en victime expiatoire. Et de ce point de vue, on ne peut pas du tout dire que ce soit le cas des Lillois, dont l’entame de match est à ranger au rayon des "très bonnes". Hormis une chaude alerte symbolisée par la passe laser de Di Maria en direction d’un Augustin qui se heurte à un Enyeama impérial (9’), ce sont plutôt les protégés de Frédéric Antonetti qui semblent bien dans leurs crampons. En attestent les frappes de Balmont (16') et de Benzia (20'), au-dessus, mais surtout ce comportement collectif exemplaire face à ce redoutable adversaire. Méfiance évidemment, car même remaniée, l’équipe de Laurent Blanc a plus d’un tour dans son sac, jusqu’à décider d’évoluer en contre. Heureusement, Super Enyeaman veille au grain et sort promptement aux devants de Di Maria (37'). Le reste ? Un tir de Pastore, au-dessus (39') et un corner repris par la tête de David Luiz sauvé sur sa ligne par Mavuba (41'), viennent rythmer la fin de cette première période. Le LOSC tient bon et s’offre une deuxième mi-temps qui s’annonce palpitante.

Les Dogues font de la résistance

En tout cas, jusqu’à l’heure de jeu, les Lillois continuent de faire belle figure. Et quand Cavani profite d’un Enyeama qui relâche le ballon, l’attaquant envoie un missile hors du cadre (57'). De bon augure ? Pourquoi pas, même si ces derniers temps, le PSG dispose de cette fâcheuse tendance à se mettre en action dans les vingt dernières minutes. Mais voilà que le jeu se hache, se durcit, laissant place au turnover habituel. Cela tombe bien, car plus les minutes défilent, plus l’espoir lillois d’empocher au moins un point lors de cet affrontement à première vue déséquilibré grandit. Cavani puis Lucas essaient tant bien que mal de forcer le verrou lillois, mais c’est sans succès (87’). Alors à quoi s’en remettre ? Au courage, à l’abnégation et à l’envie de tout un groupe de résister face à l’adversité. C’est chose faite pour le LOSC, qui sort de ce combat avec un point dignement obtenu. Chapeau bas messieurs et vivement la prochaine pour vivre d’autres belles émotions, dès dimanche face à Lyon ?

Feuille de la 26e journée de Ligue 1 - Saison 2015-2016

Samedi 13 février, 17h



PSG - LOSC 0-0 (0-0)

Parc des Princes, temps frais et pluvieux, 25 000 spectateurs environ



Arbitre : Franck Shneider



But : -

Avertissements : Pastore (28’), Lucas (68’) pour le PSG ; Civelli (68’), Martin (76’), Enyeama (87’) pour le LOSC



PSG

Trapp - Van Der Wiel, Marquinhos, David Luiz, Kurzawa - Stambouli, Matuidi (c) (Rabiot, 82’), Pastore (Verratti, 46’) - Di Maria (Lucas 63’), Cavani, Augustin

Entraîneur : Laurent Blanc



LOSC

Enyeama - Corchia (Pavard, 75’), Civelli, Soumaoro, Sidibé - Mavuba (c), Amadou, Balmont (Amalfitano, 71’) - Benzia (Martin, 70’), Tallo, Bauthéac

Entraîneur : Frédéric Antonetti