[Mercato] Une troisième Belge nommée Maud Coutereels

PAR FRÉDÉRIC COUDRAIS
 
Après Jana Coryn et Silke Demeyere, le LOSC se réjouit d’annoncer qu’une troisième internationale belge, Maud Coutereels (60 sélections), vienne renforcer les rangs de l’effectif de la section féminine pour l’exercice 2016-2017.
 

De l’expérience et un palmarès hors norme

Après des débuts au FC Onoz (1991-2001), la native de Sambreville porte durant deux saisons les couleurs de l’Étoile Rouge (D3 belge, 2001-2003). Depuis 2003, celle qui compte 60 sélections avec la Belgique défend les couleurs du Standard de Liège. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que son palmarès est impressionnant : 7 titres de championne de Belgique (2009, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016), 3 Coupes de Belgique (2006, 2012, 2014), 3 Super Coupes de Belgique (2009, 2011, 2012), 1 BeNe League (2015)… Au final, elle ne compte pas moins de 16 titres à son actif. À 30 ans, la défenseuse a donc choisi de donner une nouvelle orientation à sa riche carrière en rejoignant le projet lillois. Au moment de relever ce défi losciste, Maud Coutereels s’exprime en exclusivité pour LOSC.fr.

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Maud, bonjour et bienvenue au LOSC. Ta première impression ?
J’ai été bien accueillie, mon ressenti est donc très positif. Les installations du Domaine de Luchin sont vraiment de haut niveau. Bon, je sais aussi que la section féminine ne s’entraîne pas ici au quotidien, mais plus du côté de Villeneuve d’Ascq. Je découvrirai tout ça à la reprise (sourire)…
 
Pourquoi avoir choisi de rejoindre le LOSC ?
J’étais en contact avec plusieurs clubs, je ne vais pas le cacher. Et je ne connaissais pas spécialement le LOSC au départ, hormis de nom forcément. Je trouve qu’il y a un beau projet sportif qui se met en place pour la section féminine. C’est ce qui m’a plu au moment de décider de cette nouvelle étape de ma carrière. J’ai été séduite par le discours de l’entraîneur et de son staff, à savoir d’aller le plus vite possible vers la D1. C’est mon objectif principal. Je viens pour aider le club à accéder à l’élite du football féminin.
 
Quel regard portes-tu sur le club lillois ?
Il attire du beau monde et d’illustres joueurs belges notamment, je pense par exemple à Eden Hazard. Il est certain que la Belgique sera bien représentée cette année chez les filles avec Jana (Coryn), Silke (Demeyere) et moi-même. Cela démontre qu’il y a de bonnes footballeuses dans notre pays. Je souhaite connaitre la même réussite que tous mes compatriotes qui sont passés ici.

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Quelles sont tes ambitions aujourd’hui ?
J’espère montrer qu’en Belgique, il y a du talent au niveau du football féminin. Je suis là pour prouver quelque chose, que ce soit personnellement ou collectivement. Tu sais, je suis arrivée au Standard de Liège à l’âge de 16 ans, j’y étais donc depuis 13 années. C’était vraiment la meilleure école que je puisse avoir là-bas car c’est ce qui se fait de mieux en Belgique. J’ai remporté pas mal de titres, j’ai pu participer à la Champions League... J’ai ainsi pu acquérir de l’expérience au fil du temps. Voilà, aujourd’hui, c’est un nouveau départ pour moi, une nouvelle étape dans ma carrière. J’avais ce besoin de sortir de ma zone de confort, de me fixer d’autres défis. Pour résumer, j’avais envie de me mettre, entre guillemets, un peu en danger.
 
Tu comptes également 60 sélections avec la Belgique…
Oui, le chiffre est pas mal (elle se marre), mais bon, j’ai 30 ans, ça aide. Je pense m’être souvent donné les moyens de réussir et on va dire que je ne m’en suis pas trop mal sortie, grâce à ma mentalité. Car seul le fait de gagner m’intéresse. J’ai cet état d’esprit de ne pas vouloir perdre, ce qui est selon moi indispensable pour pouvoir prétendre à jouer au haut niveau. J’ai besoin de continuer à avancer dans ce sens.
 
Ton avis sur cette toute jeune section féminine qui a obtenu son maintien cette saison ?
Quand on a pris contact avec moi, j’ai forcément regardé leur parcours, notamment à travers des vidéos. Maintenant, je ne connais pas grand monde dans l’effectif, simplement trois filles que j’ai croisées au moment où j’allais voir Hénin Beaumont : Rachel Saidi, Marine Dafeur et Céline Musin. Je les connais de noms, ce ne sont pas encore des amies (rires). Mais il y a quelques années, je m’intéressais déjà au championnat français. Le reste ressemblera davantage à une découverte, même si la présence de Jana et Silke m’aidera pour mon intégration.

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Tu vas donc apporter ton immense expérience à la défense du LOSC…
J’estimais avoir fait un peu le tour du championnat belge. J’avais besoin de découvrir autre chose, une autre culture, de m’ouvrir à un autre championnat. Je vais donc aborder sereinement cette nouvelle expérience en France, pour ce qui constitue une première expérience à l’étranger, même si les deux pays sont frontaliers. Ensuite, je vais essayer d’apporter mon expérience, d’aider les plus jeunes. Concernant mon positionnement, je suis assez polyvalente. En équipe nationale, je joue en défense centrale, mais je peux aussi évoluer sur les côtés, à droite ou à gauche. J’ai même déjà joué devant. Je m’adapte et le principal est d’être sur le terrain.
 
Pour finir, que peut-on te souhaiter pour cette nouvelle aventure ?
Le meilleur. Que je m’épanouisse un maximum, que l’on prenne du plaisir et qu’on atteigne les objectifs fixés en championnat. En tout cas, je vais désormais me donner à fond pour le LOSC.
 
Merci Maud Coutereels et rendez-vous à la reprise, le 25 juillet prochain.