​Renato Civelli, forte tête

Qui mieux que Renato Civelli lui-même pouvait évoquer le parcours du nouveau défenseur lillois. Photos-souvenirs en main et sourire aux lèvres, le Dogue Argentin a évoqué les moments forts de sa carrière, sans oublier de se projeter vers l’avenir. Aujourd’hui, suite et fin de cet entretien en deux volets (2/2). Retrouvez la première partie de l’interview ici.

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RENATO, CE RENARD

«  Ah ce but-là, je m’en souviens (LOSC-OGCN, 0-2, le 20/01/13). C’est d’ailleurs Éric qui me le dépose sur la tête suite à un coup-franc excentré. En tout, sur mes 19 buts en Ligue 1 j’en ai marqué quatre face au LOSC. Deux avec l’OM (dont un doublé en 2007) et autant avec Nice (en 2011 et 2013). Désolé pour les supporters lillois (sourire). S’il reste des automatismes Bauthéac-Civelli ? J’espère. On va travailler pour ça, en tout cas. Éric frappe très bien et il est vrai qu’il me cherchait très souvent lorsqu’on évoluait ensemble à Nice. Alors forcément, c’est plus facile pour moi. »

« Je n’ai pas non plus oublié ce match car à notre arrivée au stade, dehors, il y avait 60 centimètres de neige. Mais rien du tout sur la pelouse, puisque le toit était fermé. On découvrait le Stade Pierre Mauroy. Les vestiaires étaient trois fois plus grands que ceux qu’on connaissait au Stade du Ray, il y avait une salle d’échauffement… Nous avions vraiment été impressionnés. »


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CHAUD, LE BAIN TURC

« Ces deux dernières saisons, j’ai découvert le championnat turc à Bursaspor (avec qui il a terminé 8e, puis 5e, aux côtés notamment de Taye Taiwo, Sébastien Frey, Bakaye Traoré et Cédric Bakambu). Les ambiances étaient chaudes, c’est vrai…surtout lorsqu’on perdait deux fois de suite (sourire). Il est même déjà arrivé qu’on ne puisse pas entrer au centre d’entraînement. Les supporters sont fanatiques, avec leurs bons et leurs moins bons côtés. Un peu comme en Argentine. » 

« Ça reste une bonne expérience, même s’il m’a été très difficile de m’adapter. (il réfléchit) Du coup, je ne me suis jamais adapté (il éclate de rire). À cause de la langue, surtout. Je parlais Anglais, sauf qu’à Bursa, ce n’est pas le cas de beaucoup de monde. En Ligue 1, je peux transmettre des valeurs aux jeunes car je parle le Français. En Turquie, c’était très difficile, voire impossible pour moi. »

« La saison dernière, j’ai marqué trois buts (tous de la tête) et délivré deux passes décisives. J’aurais pu faire mieux, c’est vrai. Il faut savoir qu’en Turquie, les arbitres sont beaucoup moins vigilants qu’en France en ce qui concerne les contacts dans la surface. À chaque coup-franc ou corner offensif, on te tire le maillot, on te bouscule et ça ne siffle pas. Sans exagérer, j’aurais presque pu bénéficier d’un penalty par match ! »


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APPELLEZ-ÇA LA "GRINTA" !

« Si je suis d’accord avec ma réputation de guerrier ? (il découvre la photo) Ben non, ce n’est pas vrai, la preuve (il éclate de rire, puis observe un long silence). Disons que je n’aime pas perdre. C’est peut-être mon défaut, mais aussi ma qualité. J’aime les coachs qui font gagner leur équipe. Et pour ça, il faut de la discipline, de la rigueur. J’ai tout de suite accroché avec le discours d’Hervé Renard. Il donne sa part et c’est à nous, les joueurs, de faire le reste sur le terrain. Je suis vraiment ravi d’être ici. Je peux promettre aux supporters que je donnerai tout. Je serai toujours à 100% ».


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QUAND UN DOGUE ARGENTIN EN RENCONTRE UN AUTRE

« Qui est le dernier Argentin à avoir porté le maillot du LOSC ? (il sourit) C’est Mauro Cetto, mais je n’ai aucun mérite, tes collègues me l’ont appris tout à l’heure, avant l’interview. Il joue aujourd’hui à San Lorenzo, mon ancien club. Tu sais que je l’ai récemment croisé dans Buenos Aires. J’étais arrêté à un feu rouge et qui était là, juste à côté, dans sa voiture ? Mauro. Je l’ai klaxonné. On n'a jamais évolué ensemble, mais on se connait pour s’être souvent affrontés en Ligue 1. Et puis on occupe le même poste.»

AU NOM DE TOUS LES LILLOIS : BIENVENUE !

« On m’a dit beaucoup de bien de la ville de Lille, que je ne connais pas encore. J’en avais découvert un petit aperçu il y a quelques années, avec Benoît Cheyrou. Nous étions restés ici après un LOSC-OM et j’avoue que mon impression avait été assez bonne. Bien sûr, question climat, ce n’est pas l’Argentine, Marseille, la Côte d’Azur ou la Turquie, mais ça ne me dérange pas. Je suis dans une grande métropole, je pense qu’il n’y a pas de quoi s’ennuyer ici. »


Un grand merci à Renato pour sa disponibilité. Bienvenue chez les Dogues !